Restaking : Symbiotic lève 29 millions de dollars pour défier EigenLayer

Restaking : Symbiotic lève 29 millions de dollars pour défier EigenLayer

Symbiotic fait reparler de lui avec une opération menée par Pantera Capital pour défier le géant EigenLayer. Le protocole veut imposer son modèle plus flexible de restaking multi-actifs dans une verticale qui se cherche encore.

Le protocole de restaking Symbiotic vient de lever 29 millions de dollars en série A pour accélérer le développement de son modèle de “Universal Staking Framework”, une alternative plus flexible au leader EigenLayer. Le tour de table est mené par Pantera Capital, avec la participation de Coinbase Ventures et de plus de 100 business angels issus d’équipes de référence comme Aave, Polygon ou StarkWare.

Les fonds permettront d’élargir l’équipe de Symbiotic, de développer son écosystème, d’accélérer l’intégration à de nouveaux réseaux via des outils comme des SDK, et de soutenir de nouvelles fonctionnalités autour du slashing, de la composition de collatéraux inter-chaînes, et de la modélisation du risque.

Selon nos informations, ce tour de financement inclut une combinaison d’equity et de token warrants. À ce jour, aucune date de TGE n’a encore été communiquée dans le calendrier du lancement de son futur token.

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Lancé en juin 2024, Symbiotic repose sur une architecture modulaire et une compatibilité native avec tous les tokens ERC-20. Contrairement à EigenLayer, centré sur l’ETH, il permet de restaker une large gamme d’actifs (stETH, stablecoins, LP tokens…) sur tout type de réseau, du L1 au L2, en passant par les architectures modulaires.

Ce positionnement différenciant lui permet d’afficher 850 millions de dollars en TVL (record à 2,7 milliards de dollars en décembre 2024), soit environ 6 % du marché du restaking – encore largement dominé par EigenLayer (54 % de parts, 8,6 milliards de dollars de TVL).

>> L'analyse fondamentale de Symbiotic

>> L'analyse du projet EigenLayer

Des projets comme Chainlink (CCIP), Spark ou Avail ont déjà intégré Symbiotic pour renforcer leur sécurité économique.

Le protocole introduit un mécanisme de slashing indépendant, où chaque position de collatéral est encapsulée dans un token personnalisé intégrant un module de destruction automatique (“Burner”) en cas de faute. Plusieurs configurations de “vaults” sont proposées, du modèle simple au multi-opérateurs multi-réseaux, pour répondre aux différents besoins des acteurs de la DeFi.

Mais si l’approche technique est innovante, elle soulève aussi des défis : gouvernance encore floue, centralisation partielle des opérateurs, absence de feuille de route claire, et complexité potentiellement risquée.

Bien que Symbiotic ambitionne de devenir la couche de coordination économique des blockchains, reste à savoir s’il saura transformer cette promesse en adoption massive, face à un leader solidement installé.

>> Restaking : Après l’euphorie, cette verticale cherche encore son modèle

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