*Ce texte est issu de notre interview publiée sur YouTube
The Big Whale : Il existe déjà de nombreuses blockchains – Sui, Solana, Ethereum et d'autres. Quelle est votre proposition de valeur ?
C’est une excellente question pour commencer ! Lorsqu’on pense aux blockchains, il est essentiel de considérer qui les utilise.
Il y a d’abord les développeurs, en particulier ceux qui ont commencé à développer des choses sur Ethereum. Ces développeurs cherchent aujourd’hui des moyens de faire évoluer leurs produits et applications dans de nouveaux environnements.
Il y a ensuite les entreprises qui veulent comprendre ce que la technologie blockchain peut leur offrir. Cela représente une part importante de l’équation.
Et il y a enfin l’utilisateur final - qui ne veut pas se soucier de la complexité de la blockchain mais souhaite tout de même profiter de ses avantages avec la même expérience fluide qu’il a dans le Web2.
Lorsque nous avons créé Aptos, en nous appuyant sur nos expériences avec Libra chez Facebook (aujourd’hui Meta Ndlr.), nous avions ces 3 groupes à l’esprit : les développeurs, les entreprises et les utilisateurs finaux.
Le résultat, c’est une blockchain comme Aptos qui prend en charge des milliers de transactions par seconde avec des coûts de transaction incroyablement faibles.
Nous avons également remarqué des défis avec les protocoles existants. Par exemple, la culture des memecoins est intéressante, mais les utilisateurs finaux rencontrent souvent des problèmes tels que des pannes ou des retards de validation sur certains protocoles.
Nous voyons cela sur de nombreuses blockchains, mais pas avec Aptos. Récemment, nous avons démontré la capacité de notre réseau à traiter 2 milliards de transactions en 24 heures – dépassant largement les capacités combinées de Visa, MasterCard et American Express.
En résumé, Aptos est le premier réseau capable de répondre aux besoins des trois groupes – développeurs, entreprises et utilisateurs finaux. Notre vision est de proposer une solution fluide et fiable pour tous.
Vous utilisez le langage Move pour Aptos inventé chez Facebook. Pourquoi Move est-il meilleur que Solidity (langage de programmation d’Ethereum), par exemple ?
Il est conçu pour gérer à la fois des contrats intelligents simples et très complexes, offrant une flexibilité pour une large gamme de cas d’utilisation – des entrepreneurs individuels aux grandes entreprises.
L’une des caractéristiques les plus remarquables de Move est le Move Prover, qui permet une vérification formelle. C’est essentiel pour garantir la sécurité et la fiabilité des contrats intelligents.
Move a suscité un tel intérêt que d’autres blockchains, comme Solana, ont annoncé des initiatives pour l’implémenter.
Move est encore un langage de programmation peu utilisé. Quelle est votre stratégie pour attirer davantage de développeurs et de créateurs dans l’écosystème Aptos ?
Au cours de l’année écoulée, nous avons passé beaucoup de temps à voyager et à nous connecter avec la communauté. Par exemple, nous avons organisé les DeFi Days à Hong Kong et participé à DevCon à Bangkok, où nous avons également mis en place des rencontres et des hacker houses . Cette approche a été fructueuse, et nous prévoyons de la poursuivre l’année prochaine.
Les retours que nous avons reçus jusqu’à présent indiquent que Move est facile à apprendre, en particulier pour les développeurs familiers avec Rust ou Solidity (le langage de programmation d’Ethereum, ndlr ).
“Devenir un réseau de paiement incontournable” Votre principal concurrent, Sui, utilise également le langage Move. Quelles sont les différences entre le Move utilisé par Sui et le vôtre ?
D’abord, je tiens à rappeler queAptos offre les vitesses de transaction les plus rapides. Nous avons atteint une fiabilité inégalée avec une finalité en moins d’une seconde et une disponibilité de 99,99 %, ce qui n’existe nulle part ailleurs.
Cette fiabilité donne aux grandes entreprises, comme BlackRock et Franklin Templeton, la confiance nécessaire pour lancer leurs projets sur notre plateforme.
Deuxièmement, nos frais de gaz sont beaucoup plus bas – 100 fois inférieurs – à ceux des autres layers 1 (blockchain de première couche, ndlr). Cela fait d’Aptos une plateforme incroyablement rentable.
Troisièmement, bien que les deux plateformes utilisent Move, notre implémentation et nos améliorations sont un cran au-dessus. Nous avons recueilli de nombreux retours de la communauté, ce qui nous a permis de faire évoluer Move plus rapidement que tout autre langage de smart contract.
Plus tôt cette année, nous avons annoncé Move 2, qui comprend plusieurs fonctionnalités majeures conçues pour simplifier le développement des applications de finance décentralisée (DeFi).
Cela inclut un nouveau compilateur Move, la gestion dynamique des actifs fongibles, les Aptos Intents, et le Move Linter. Ces améliorations rendent Move plus efficace que jamais.
Enfin, toutes ces avancées nous placent dans une position unique, non seulement par rapport aux autres protocoles, mais aussi face à des réseaux comme Visa et SWIFT.
Diriez-vous qu’Aptos se concentre actuellement sur les paiements et les services financiers ?
C’est une excellente remarque. La mission d’Aptos est de favoriser l’émergence d’une économie connectée à l’échelle mondiale, et cela nécessite d’avoir un système de paiement efficace. Il n’y a que deux choses que vous pouvez faire avec de l’argent : la conserver ou la dépenser.
Si on parle des dépenses, vous pouvez acheter un objet physique, comme un café, ou acquérir des actifs numériques, comme des memecoins. Dans les deux cas, vous avez besoin des systèmes les plus rapides et les plus efficaces pour faciliter ces transactions.
Du côté de l’épargne, les gens souhaitent avoir accès à des fonds monétaires, des actions et des obligations. La technologie blockchain offre une opportunité d’améliorer ces activités financières traditionnelles. Aptos permet tout cela en créant un environnement qui combine vitesse, fiabilité et interopérabilité.
Commencer par améliorer le fonctionnement de l’argent n’est pas seulement logique, c’est indispensable. Cela nous permet de repousser les limites du possible, que ce soit dans les actifs numériques ou la finance traditionnelle.
Récemment, vous avez lancé une carte de paiement. C’est assez surprenant de voir une blockchain de layer 1 s’associer avec un acteur de son écosystème pour lancer une carte. Pourquoi lancer ce produit maintenant ? Et quelle valeur apporte-t-il aux utilisateurs d’Aptos ?
Pour répondre à votre question, revenons au concept de l’argent. Comment utilisons-nous l’argent aujourd’hui ? Bien sûr, vous pouvez scanner un QR code ou utiliser votre téléphone avec Samsung Pay ou Apple Pay.
La plupart des gens possèdent plusieurs cartes. Pourquoi ? Parce qu’elles sont faciles à utiliser et accessibles dans des endroits où les systèmes de paiement mobile ne fonctionnent pas forcément.
C’est là que la carte Aptos avec Arculus entre en jeu. Elle permet aux utilisateurs de payer avec des stablecoins comme l’USDC ou l’USDT, et potentiellement même avec de nouvelles formes de monnaies numériques de banques centrales (CBDC) qui pourraient bientôt être lancées sur Aptos.
La carte s’intègre parfaitement avec les solutions de cold wallet, ce qui garantit la sécurité de vos actifs numériques, tout en permettant de les utiliser aussi facilement que des cartes de crédit ou de débit traditionnelles.
Vous avez mis en avant les avantages en termes de rapidité et de coût des paiements basés sur la blockchain. Mais les systèmes traditionnels comme Visa et MasterCard fonctionnent très bien en Europe et aux États-Unis. Ne pensez-vous pas que l’avantage réel réside davantage dans les économies de coûts que dans la vitesse ?
Vous avez tout à fait raison. Bien que la rapidité soit importante, l’avantage en termes de coût est un véritable facteur de transformation. Dans des secteurs comme la restauration, où les marges bénéficiaires tournent autour de 10 %, des frais de transaction de 2,5 % à 5 % peuvent absorber presque toute la marge bénéficiaire.
Prenons un exemple simple : si vous achetez un cappuccino à 5 €, les frais de transaction avec les réseaux de paiement traditionnels peuvent laisser le propriétaire du café avec seulement 4,70 € ou moins.
Sur Aptos, les transactions en stablecoins circulent plus rapidement que sur les réseaux traditionnels et ne coûtent qu’une fraction de centime.
En proposant une alternative qui réduit considérablement les coûts de transaction, Aptos ne se contente pas d’aider les petites entreprises à survivre – il les aide à prospérer. Des frais plus bas signifient que plus d’argent reste dans l’entreprise, ce qui bénéficie à tout l’écosystème.
Bien sûr, la fiabilité joue également un rôle. Les réseaux de paiement doivent être stables et fiables, et Aptos offre une disponibilité de 99,99 %.
Le 21 novembre, Aptos a officiellement annoncé le support de l’USDC, le stablecoin de Circle. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce qui va suivre ? Par exemple, verrons-nous bientôt un stablecoin euro sur Aptos ? Quels acteurs cherchez-vous à attirer ?
Les stablecoins sont en effet un outil puissant, et nous voulons en accueillir le plus grand nombre.
Nous devons juste nous adapter à des demandes différentes : certains peuvent faire confiance à un stablecoin émis par leur banque ou par une institution financière, tandis que d’autres préfèrent ceux émis par des régulateurs ou même des banques centrales sous forme de monnaies numériques.
Avec l’USDC sur Aptos et notre collaboration avec Stripe, nous avons mis en place un système très efficace, et nous voulons créer d’autres types de partenariats comme celui-ci.
Concernant le stablecoin en euro, nous sommes assez optimistes quant à l’idée d’apporter des options supplémentaires aux utilisateurs européens.
Nous travaillons déjà avec l’Autorité monétaire de Hong Kong sur leurs initiatives de monnaies numériques de banque centrale (MNBC). Ces développements s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à soutenir à la fois les stablecoins adossés à des institutions et les MNBC.
Notre conviction est que c’est à l’utilisateur de décider quels stablecoins il veut, que ce soit pour des paiements, des transferts transfrontaliers ou d’autres usages. Aptos est conçu pour soutenir une grande variété de stablecoins, et nous sommes impatients de voir davantage de stablecoins arriver sur le marché à mesure que l’adoption augmente.
Vous avez mentionné des régions comme l’Europe et les États-Unis, qui ont déjà des systèmes de paiement bien développés. Quelles zones du monde ciblez-vous avec les solutions de paiement d’Aptos ?
Chaque région du monde a son propre rapport au paiement, mais l’un des cas d’usage clés sur lesquels nous nous focalisons est le paiement transfrontalier.
Un rapport récent de Circle a montré que 30 % des stablecoins sont utilisés pour des transactions transfrontalières. Pourquoi ? Pour les coûts, tout simplement.
Les services traditionnels de transfert d’argent comme MoneyGram, Western Union ou Remitly facturent des frais importants pour les transferts internationaux. Avec la blockchain, nous pouvons réduire ces coûts de manière spectaculaire, rendant les transactions plus abordables pour les utilisateurs.
Quant aux régions que nous ciblons, nous voyons un potentiel énorme en Amérique latine, en Afrique continentale et en Asie du Sud-Est. Ces zones sont non seulement dynamiques, mais elles ont également une forte demande pour des solutions de transfert de fonds efficaces.
Nous avons déjà des initiatives en cours dans chacune de ces régions et nous prévoyons de continuer à y investir nos efforts.
“Nous voulons attirer des géants de la DeFi comme nous l’avons fait avec Aave” L’un des plus grands atouts d’Ethereum est son vaste écosystème de protocoles DeFi. Aptos en est encore loin. Quel est votre plan pour développer un écosystème DeFi robuste ?
La DeFi est une priorité pour nous. Permettez-moi de commencer par quelques chiffres pour souligner notre croissance. Il y a un an, nous avions environ 60 à 65 millions de dollars en valeur totale verrouillée (TVL) dans l’écosystème Aptos. Aujourd’hui, nous atteignons 1,1 milliard de dollars en TVL.
C’est une croissance assez incroyable en seulement douze mois, avec des protocoles qui bénéficient de nos transactions parallèles, de nos frais réduits et de notre fiabilité inégalée.
Une grande partie de notre stratégie repose sur la collaboration avec des acteurs clés de la DeFi comme Aave. Le fondateur d’Aave, Stani Kulechov, a été un partenaire exceptionnel.
Leur TVL actuel est d’environ 18,5 milliards de dollars - un chiffre impressionnant. Lorsque Aave sera officiellement lancé sur Aptos, l’impact sur notre écosystème sera immense.
Votre objectif est donc d’attirer des géants établis comme Aave, ou comptez-vous soutenir des projets DeFi natifs d’Aptos ?
Les deux sont tout aussi importants. Si vous regardez l’écosystème Ethereum, il prospère grâce à un mélange de grands protocoles établis et de projets natifs.
De manière similaire, Aptos dispose déjà de plusieurs protocoles natifs – comme Thala, Econia et Merkle – qui construisent des DEX (decentralized exchanges), des AMM (Automated Market Makers) et des solutions de prêt/emprunt. Ces équipes collaborent avec nous depuis le premier jour.
Faire venir des acteurs établis comme Aave ajoute une nouvelle dimension. Ils apportent des ressources, de l’expérience et une dynamique qui aident l’ensemble de l’écosystème à se développer. C’est comme avoir un grand frère qui pave la voie, permettant aux plus petits acteurs de prospérer – et peut-être même de surpasser un jour le grand frère.
Donc, il est très probable que des protocoles comme Uniswap et MakerDAO (aujourd’hui Sky) se lancent bientôt sur Aptos ?
Pour le moment, je ne peux pas dire grand-chose à ce sujet, mais nous avons beaucoup d’estime pour ce qu’Uniswap, MakerDAO et d’autres protocoles ont fait. Nous entretenons de bonnes relations avec eux, et nous pensons qu’ils bénéficieraient énormément de la rapidité, de la fiabilité et de l’efficacité économique de l’écosystème Aptos.
Nous sommes enthousiastes à l’idée de voir comment leurs projets évolueront, et qui sait – il pourrait y avoir des annonces passionnantes à l’avenir…
Nous sommes actuellement dans un marché haussier. Quels sont vos objectifs en termes de valeur totale bloquée (TVL) à atteindre ?
Lorsque nous examinons la TVL actuelle dans le Web3, elle reste relativement modeste, surtout comparée au monde de la gestion d’actifs traditionnel. Les acteurs institutionnels ne gèrent pas des milliards, mais des milliers de milliards !
Un écosystème à un milliard de dollars peut sembler impressionnant dans la crypto, mais pour une institution comme BlackRock, qui gère environ 11 000 milliards de dollars d’actifs, ce n’est qu’une goutte d’eau.
Pour mettre les choses en perspective, même une allocation de 10 % d’une institution comme BlackRock transformerait complètement le paysage de la DeFi. La bonne nouvelle, c’est que nous voyons déjà des premiers pas dans cette direction.
BlackRock a récemment lancé son fonds monétaire, BUIDL , sur Aptos, marquant leur première incursion en dehors des protocoles EVM (Ethereum Virtual Machine). Cela s’est fait mi-novembre, et c’est une étape importante.
L’intérêt des acteurs comme BlackRock, ainsi que nos efforts continus pour intégrer d’autres gestionnaires d’actifs, pourrait entraîner une croissance exponentielle de la TVL. Donc oui, nous visons une TVL à plusieurs milliards de dollars pour 2025.
À propos de BlackRock, comment les avez-vous convaincus de déployer leur fonds monétaire sur Aptos, leur premier protocole non-EVM ?
Les grandes institutions comme BlackRock sont incroyablement rigoureuses lorsqu’elles évaluent des plateformes blockchain. Elles examinent la performance, la fiabilité et les coûts - et Aptos excelle dans ces trois domaines.
Au-delà des avantages techniques, notre engagement avec les régulateurs joue également un rôle majeur. Je siège au comité des actifs numériques de la CFTC, et nous travaillons activement avec des régulateurs du monde entier. Cela donne confiance aux acteurs institutionnels qui veulent travailler avec nous.
BlackRock a reconnu notre vision, notre technologie et notre équipe. Et bien que nous soyons ravis de les avoir à bord, nous savons que ce n’est qu’un début. Nous travaillons à attirer d’autres grands gestionnaires d’actifs dans l’écosystème Aptos. C’est comme ça que nous allons amener la DeFi à plusieurs milliers de milliards de dollars.
Comme à chaque cycle, certains acteurs émergents ont pour ambition de surpasser Ethereum. Est-ce votre cas ? Êtes-vous un “Ethereum killer” ?
Personnellement, mon parcours dans le Web3 a commencé dans la communauté Ethereum, et j’ai énormément de respect pour ceux qui ont contribué à son succès.
Les communautés Ethereum et Bitcoin sont fondamentales pour le Web3. Nous ne serions pas ici sans elles. Donc non, tuer Ethereum n’est pas notre objectif. Notre ADN est beaucoup plus dans la collaboration.
Chaque blockchain a ses forces uniques. Ethereum permet des choses que Bitcoin ne peut pas faire, et Aptos permet des choses qu’Ethereum ne peut pas faire. C’est très bien ainsi.
L’idée est de construire des ponts entre les écosystèmes plutôt que des murs. Nous travaillons déjà avec des projets comme Aave et d’autres, qui ont commencé dans le monde EVM et explorent maintenant Aptos et Move.
A quoi pourrait ressembler exactement cette collaboration ?
Idéalement, nous arriverons à un point où la complexité des interactions avec différents réseaux sera complètement abstraite. Pensez à un enregistrement de podcast : vous ne vous souciez pas de l’infrastructure derrière l’application. La blockchain devrait fonctionner de la même manière.
Nous faisons déjà des progrès dans cette direction. Des outils comme Connect simplifient la connexion des portefeuilles et la gestion des adresses. Nous travaillons également à faciliter le déploiement d’applications pour les développeurs, un peu comme lorsqu’ils choisissent une infrastructure cloud comme AWS ou GCP.
En éliminant la complexité et en améliorant l’expérience des développeurs, nous ne construisons pas seulement une blockchain, mais un environnement où l’innovation peut prospérer – c’est là qu’Aptos brillera vraiment dans ce cycle.
En 2022, Aptos a levé 400 millions de dollars auprès d’acteurs majeurs comme a16z (Andreessen Horowitz), Binance et d’autres. Comment gérez-vous une telle somme, et quels sont vos plans pour allouer ce capital ?
Nous avons levé 400 millions de dollars en deux phases : 200 millions lors du financement initial et 200 millions supplémentaires lors de notre série A.
Nous voulons évidemment allouer ces fonds pour développer au maximum notre écosystème, mais aussi être capables de faire face à plusieurs situations économiques, que ce soit dans un cycle haussier ou baissier.
En parlant de cycles de marché, un marché haussier influence-t-il votre approche de la gestion de votre trésorerie et de vos investissements ?
En fait, nous avons lancé notre réseau pendant un marché baissier, donc nous comprenons l’importance d’une gestion prudente de la trésorerie.
Dans un marché haussier, il y a plus d’opportunités, mais elles viennent souvent avec des coûts plus élevés. C’est pourquoi nous restons sélectifs, en veillant à ce que tout investissement s’aligne avec notre ADN, qui met l’accent sur l’équipe, le produit et les stratégies de mise sur le marché.
Être patients et disciplinés nous permet de prendre des décisions éclairées qui profitent à l’écosystème, quelles que soient les conditions du marché.
En 2025, quelle sera selon vous la plus grande opportunité et la plus grande menace pour Aptos ?
Dans l’univers du Web3, il y a toujours des menaces, mais heureusement, la barrière à l’entrée pour les blockchains de couche 1 reste élevée – il est difficile de trouver les talents et les ressources nécessaires pour construire à ce niveau.
Cela dit, je pense que la plus grande opportunité et le plus grand défi sont en réalité les mêmes : créer une application révolutionnaire, une killer app . Lorsque vous pensez à l’évolution du cloud, son succès a été porté par les produits qui se sont développés dessus – que ce soit YouTube, Twitch, Netflix ou même les jeux vidéo. Ces applications ont repoussé les limites de l’infrastructure cloud et des réseaux, qui ont dû évoluer pour répondre à leurs exigences.
Il en va de même pour le Web3. La prochaine génération de fondateurs et d’entrepreneurs a le potentiel de créer des produits qui redéfinissent ce qui est possible avec la technologie blockchain, et nous sommes là pour les soutenir à chaque étape. Si quelqu’un parmi les auditeurs ou lecteurs travaille sur quelque chose d’excitant, contactez-moi sur Twitter, je serais ravi d’en parler.
En parlant d’adoption, la récente élection de Donald Trump pourrait signaler de grands changements pour le paysage réglementaire américain. Pensez-vous que cela affectera l’écosystème crypto ?
C’est un point important. La clarté réglementaire est absolument essentielle pour le Web3. L’élection du président Trump devrait fortement bénéficier à l’écosystème crypto américain.
Lorsque les entreprises et les entrepreneurs comprennent clairement ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire, cela crée un environnement beaucoup plus favorable à l’innovation.
Nous pensons que cette clarté sera une avancée positive pour la crypto et le Web3, en encourageant une adoption plus large. Chez Aptos, nous travaillons activement avec les décideurs politiques pour nous assurer que les bons cadres sont en place pour soutenir la croissance.
Les États-Unis ont un rôle crucial à jouer dans la structuration du paysage mondial de la crypto, et nous sommes optimistes quant au potentiel de progrès dans les années à venir.