Psychologie quand tu nous tiens !

Pour Nicolas Chéron, stratégiste marchés pour Zone Bourse, la période de baisse des cryptomonnaies est un vrai test pour les investisseurs.
S’il y a bien une chose qui n’a pas changé en un siècle sur les marchés financiers, et qui me passionne ces dernières années, c’est la psychologie des investisseurs. “Buy fear, sell greed” (achetez la peur, vendez la cupidité), ne cesse de rappeler ce cher Warren Buffet. Le concept est simple : on achète lorsque tout le monde a peur, quand les acteurs sont en déprime totale et qu’ils sortent par capitulation, et l’on vend quand l’euphorie succède à l’optimisme en phase de hausse parabolique.
Rapporté aux cryptos, ce concept se transpose selon la formule suivante : on achète au son de la jubilation des anti-cryptos, quand des courtiers se font hacker et lorsque des gros youtubeurs se font liquider leur compte à cause de chutes de 80%. Et on vend quand des adolescents de 15 ans expliquent sur TikTok comment gagner, avec des leviers gigantesques, sur une plateforme non régulée qui leur a été conseillée par un apporteur d’affaires au cours d’une soirée “développement personnel” à Dubaï.
Je ne pensais pas que ce concept pouvait à ce point être poussé à son extrême sur les cryptos. Et ces dernières années m’ont permis de constater qu’à la lecture des commentaires sur les réseaux sociaux, de l’ambiance générale, des excès d’optimisme ou de pessimisme, on pouvait déceler des zones de prix d’importance où un tournant pouvait prendre forme. Cela a été le cas lors du “double top” à 65.000 dollars en novembre 2021, alors que des objectifs à 200.000 dollars fleurissaient ça et là. Et c’est encore le cas en ce moment, alors que régulateurs, médias et anti-cryptos soulignent (ou célèbrent) le dégonflement de la bulle.
Avant d’investir dans un produit, l’investisseur doit comprendre entièrement les risques et consulter ses propres conseillers juridiques, fiscaux, financiers et comptables.


