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Proof-of-Reserve : le petit bluff de Binance

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Proof-of-Reserve : le petit bluff de Binance

Proof-of-Reserve : le petit bluff de Binance

‍La plateforme d’échange vient de publier un rapport du cabinet Mazars qui certifie ses réserves. Problème : l’audit ne concerne que les réserves en bitcoins et il est “non engageant”.‍

Une “avancée”, un “progrès”... Depuis que Binance a mis en place en novembre un système de Proof-of-Reserve (Preuve de réserve), une grande partie de l’écosystème semble rassuré et ne tarit pas d’éloge sur la plus grosse plateforme d’échange de la planète.

L’optimisme est d’autant plus important que la société dirigée par Changpeng Zhao, alias “CZ”, a confié l’audit de cette réserve au cabinet Mazars, qui vient justement de rendre son rapport.

Que dit ce rapport ?

Dans le document de 7 pages, la société française, qui bénéficie d'une forte réputation mais pas dans le Web3, confirme que Binance disposait bien d'un peu plus de 575.742 bitcoins (9,7 milliards de dollars) au 22 novembre.

Dans un tweet, CZ s’est félicité du rapport expliquant que la société était totalement “transparente”.

Sauf que le rapport soulève en réalité plus de questions qu'il n'apporte de réponses.

👉 1/ D'abord sur la manière dont l'audit a été réalisé. Mazars n'a pas audité directement les comptes de Binance, mais s'est appuyé sur les données fournies par la plateforme sans avoir accès aux wallets.

👉 2/ Qu’en est-il du reste de la réserve ? L'audit ne porte en effet que sur les bitcoins de Binance et pas sur les autres réserves en cryptos. CZ a indiqué que le reste de la réserve serait passé au crible au fur et à mesure, sans donner de date précise.

👉 3/ Pourquoi l’audit n’est-il pas "engageant" pour Mazars ? Dans le document, le cabinet précise que son travail ne constitue pas une “garantie”, autrement dit le cabinet n’engage pas sa responsabilité juridique sur le dossier. "Le fait que Mazars ne certifie l'audit de la réserve montre bien que celui-ci n'est pas abouti", explique un concurrent, qui ajoute : "Ils n'ont pas dû avoir accès à tous les éléments."

Selon nos informations, le cabinet français n’a pas audité toutes les réserves et n’a pas voulu s’engager avec le rapport, notamment en raison de l'organisation très complexe de Binance. “C'est difficile de s'y retrouver”, explique une bonne source. Interrogé, Binance n'a pas encore répondu à nos questions.

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