Bitstamp racheté par Robinhood pour 200 millions de dollars
Lancée en 2011, Bitstamp était l'une des dernières grandes plateformes européennes. Son rachat suscite de nombreux commentaires, notamment à quelques mois de l'entrée en vigueur de la réglementation MiCA.
Coup de tonnerre dans le ciel crypto européen. Bitstamp, qui est l'une des plus anciennes plateformes d'échange en Europe, a été rachetée par Robinhood.
Dans un communiqué, la courtier américain a expliqué que cette acquisition lui permettrait d'accélérer "son développement en Europe" et qu'il a déboursé près de 200 millions de dollars.
Fondée en 2011, Bitstamp était la dernière plateforme de poids en Europe. La société revendique près de 4 millions de clients, dont une bonne partie en Europe. Surtout la société est devenue incontournable pour les acteurs institutionnels européens (banques, brokers, assureurs, etc.) désireux de se lancer dans la crypto.
Bitstamp leur permet notamment d’utiliser sa technologie en marque blanche pour proposer l’achat de crypto à leurs clients (Revolut utilise Bitstamp par exemple), ou aux traders et aux market makers d’utiliser sa plateforme pour leur compte propre.
“Aujourd'hui, la moitié de nos revenus proviennent des clients entreprises”, expliquait Jean-Baptiste Graftieaux en février dans une interview à The Big Whale.
Mais manifestement le dynamisme de Bitstamp n'a pas suffi et la société est donc rachetée par un acteur américain. "Avec ce partenariat, nous allons écrire une nouvelle page de l'histoire de Bitstamp", a expliqué Jean-Baptiste Graftieaux sur LinkedIn, sans toutefois forcément convaincre tout le monde.
De la colère et... MiCA
Cette opération suscite en effet de nombreux commentaires. Certains portent sur la valorisation - 200 millions de dollars - qui paraît relativement faible. D'autres portent sur l'intérêt de cette opération. "C'est un énorme gâchis", lâche un investisseur.
Mais tous s'accordent sur l'impact de la réglementation MiCA qui va entrer en vigueur à la fin de l'année (avec une période de transition de 18 mois). "Cela fait des années qu'on explique que l'on risque de se retrouver avec un cadre réglementaire européen, mais sans acteur européen. Ca y est, nous y sommes", confie-t-on du côté d'un broker européen.
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