Web3 : ces start-up qui n'arrivent plus à se financer

Pour grandir, les start-up web3 ont besoin d’un produit, de clients et aussi… d’argent. Surtout dans le contexte actuel. Or les financements n’ont jamais été aussi compliqués à obtenir.
Pierre* a fait et refait sa présentation des dizaines de fois, sollicité son réseau et même baissé ses exigences financières. La réponse est toujours la même : impossible de convaincre les investisseurs de mettre un ticket dans son studio spécialisé dans les NFTs. Ou alors vraiment à des conditions “inacceptables”.
“Nous essayons de lever de l’argent depuis le début de l’année, mais c’est une vraie galère. Soit on nous demande de lâcher les rênes de la société, soit les montants proposés sont beaucoup trop faibles”, détaille l’entrepreneur 🇫🇷 qui a souhaité garder l’anonymat.
Le but de Pierre est d’obtenir un peu moins d’un million d’euros pour continuer de faire tourner sa start-up qui compte cinq salariés. “On parle d’hiver crypto, et c’est exactement cela. Les investisseurs sont très frileux”, regrette-t-il, en précisant qu’il lui reste “trois ou quatre mois” de trésorerie. “Après, nous serons à court de cash”, lâche-t-il un peu amer.
Un écosystème au ralenti
Ce n’est une surprise pour personne, l’écosystème web3 tourne au ralenti depuis quelques mois. Comme Pierre, des centaines d’entrepreneurs européens sont confrontés à une chute, parfois très brutale, de leur activité avec une trésorerie qui fond comme neige au soleil. “Nous n’avons signé qu’un seul client depuis le début de l’année”, confie, un peu dépité, un autre entrepreneur tricolore.
Avant d’investir dans un produit, l’investisseur doit comprendre entièrement les risques et consulter ses propres conseillers juridiques, fiscaux, financiers et comptables.


