Beniamin Mincu (Elrond) : “Le métavers est une opportunité immanquable”
Où va Elrond ? Dans une interview exclusive avec The Big Whale, le fondateur de la blockchain Elrond répond à toutes les questions (et aux critiques) que son projet soulève.
Sans blockchain, il n’y a pas de métavers. C’est un point essentiel. Après, une fois qu’on a dit cela, il faut regarder de quoi les métavers ont besoin. Pour créer une expérience satisfaisante, ils ont besoin de traiter énormément de données, très rapidement. Il leur faut donc une blockchain rapide et capable de “scaler” (passer à l’échelle, ndlr). De ce point de vue, Elrond est très bien positionné.
Quelle est la différence entre Elrond et d’autres blockchains comme Avalanche ou Solana ?
Notre principal force, c’est que nous avons une vision claire. Notre but est d’amener un milliard de personnes dans le Web3 et le métavers. Nous travaillons sur cet objectif avec de grosses exigences en matière d’expérience utilisateur. Les gens ne basculeront pas si les choses ne sont pas simples.
Que répondez-vous à ceux qui expliquent qu’il y a très peu de cas d’usage sur Elrond ?
Je ne partage pas ce point de vue et les nombreux projets qui se développent sur Elrond en sont le meilleur exemple. Mais plus globalement, il faut avoir en tête que nous ne sommes qu’au début de l’industrie crypto. Nous n’avons même pas encore vu 1% du potentiel de la blockchain.
Nous retrouvons aujourd’hui les mêmes débats qu’il y a 20 ans avec Internet qui était à l'époque très critiqué. Beaucoup de gens se demandaient à quoi cela servait jusqu’à ce qu’il y ait des applications et que des milliards de personnes utilisent le Web2 au quotidien.
Pourquoi la finance décentralisée est-elle si peu développée sur Elrond ?
Je ne dirais pas cela. La DeFi est encore globalement assez peu développée et les projets les plus avancés se soucient très peu des utilisateurs, de la soutenabilité du modèle… C’est justement ce que nous essayons de solutionner avec Maiar en développant progressivement des services.
En parlant de services. Quand comptez-vous lancer une carte de paiement Elrond ?
C’est une bonne question (rire). C’est aussi lié à ce que nous faisons dans la DeFi. Le but est d’avoir une offre financière globale avec de bonnes performances et une bonne expérience utilisateur. Mais c’est pour bientôt.
Contrairement à certains concurrents, il n’y a peu de fonds de capital-risque dans Elrond. Pourquoi ?
Il y a des fonds dans l’écosystème d’Erlond. Pas forcément encore beaucoup, mais ils arrivent. Nous en avons une dizaine, notamment européens et américains, qui attendent le bon moment pour passer à l’action.
Vous avez parlé du métavers. Quel est votre principal objectif dans les mois et les années qui viennent ?
D’amener ce milliard de personnes supplémentaire dans le Web3. Et pour cela, nous aurons besoin que tout le monde coopère : les gouvernements, les banques, les institutionnels…
Elrond est particulièrement populaire en France. Comment l’expliquez-vous ?
Elrond est l’un des projets les plus ambitieux en Europe et la France fait partie des pays les plus dynamiques, donc c’est assez normal. Nous travaillons avec beaucoup d’acteurs en France qui nous ont toujours impressionnés par leur créativité.
L’influenceur Hasheur est sans doute votre meilleur ambassadeur. Que pensez-vous de lui ? Ne vous faudrait-il pas aussi des influenceurs dans les pays anglosaxons ?
Nous procédons par étapes. Les choses viendront en temps voulu dans d’autres pays. Dans l’immédiat, nous voulons continuer de nous développer sur quelques marchés où nous sommes forts, comme en France. Ce n’est pas un hasard si notre premier gros événement a lieu à Paris.
Allez-vous installer des bureaux à Paris comme d’autres géants du secteur ?
Oui, nous sommes en train de voir pour ouvrir des bureaux en France. Nous avons de très bonnes relations avec les autorités. J’ai rencontré plusieurs fois le ministre du Numérique, Jean-Noël Barrot. Il sera là à notre conférence. Ce n’est pas fréquent d’avoir un ministre !
Avant d’investir dans un produit, l’investisseur doit comprendre entièrement les risques et consulter ses propres conseillers juridiques, fiscaux, financiers et comptables.