Staking : les bases pour comprendre
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Le staking est basé sur le mécanisme de consensus Proof of Stake (PoS) ou ses variantes. Contrairement au Proof-of-Work (PoW) utilisé par Bitcoin, où la sécurité du réseau est assurée par des mineurs effectuant des calculs informatiques complexes, le PoS assure la sécurité et l'intégrité du réseau par le biais de participants qui "stakent" ou immobilisent leurs cryptomonnaies.
À quoi ça sert de “staker” ?
En stakant leurs cryptomonnaies, les utilisateurs participent activement à diverses opérations du réseau, telles que la validation des transactions, la création de nouveaux blocs, ou la prise de décisions dans la gouvernance du réseau.
Qu’est-ce qu’on y gagne ?
En échange de leur participation, les stakers reçoivent des récompenses. Ces récompenses proviennent généralement des frais de transaction du réseau ou de la création de nouveaux tokens. Le taux de récompense peut varier en fonction de la cryptomonnaie et du montant staké (voir chapitre 2).
Quels sont les inconvénients ?
Afin de protéger les réseaux, il n’est pas possible de retirer instantanément les fonds qui ont été stakés. Bien souvent, il faut observer une période de plusieurs jours ou semaines après avoir demandé le retrait des fonds. Cet inconvénient est désormais gommé par le “liquid staking” (voir chapitre 5), imaginé par les équipes du protocole Lido (voir chapitre 6).
Quels sont les risques ?
Bien que le staking puisse offrir un rendement passif, il comporte des risques. On peut par exemple subir du “slashing”, une sorte de pénalité qui vient sanctionner les mauvais validateurs qui ne respectent pas les règles pré-établies par la communauté. Ces derniers subissent alors une ponction des cryptomonnaies qu’ils avaient immobilisées.
Comment y accède-t-on ?
Le staking est accessible via diverses interfaces, y compris des plateformes d’échange (Coinbase, Binance, etc.), des plateformes spécialisées (Kiln, Figment, Meria, etc.), des portefeuilles spécialisés (MetaMask, Trust Wallet, Keplr, etc.) et directement sur les réseaux blockchain. Dans la plupart des cas, cette dernière option nécessite de solides connaissances et du matériel dédié pour faire tourner des nœuds.
Combien ça coûte ?
Les exigences de participation varient, certaines cryptomonnaies permettant le staking avec de petites quantités, tandis que d'autres peuvent avoir des exigences plus élevées. Par exemple, il faut immobiliser 32 ethers (ETH), soit environ 70.000 euros fin janvier 2024, pour devenir validateur sur Ethereum. Ceux qui veulent staker de plus petits montants peuvent passer par des prestataires ou des protocoles qui mettent en commun les fonds de plusieurs utilisateurs. Sur Cosmos (ATOM) ou Solona (SOL), par exemple, il n’y a pas de minimum.
Quel impact environnemental ?
Le staking est considéré comme une alternative plus écologique au minage en Proof-of-Work (comme Bitcoin), car il nécessite beaucoup moins de ressources informatiques et d'énergie. Ethereum aurait ainsi réduit sa consommation d’énergie de plus de 99% en basculant sur le Proof-of-Stake en septembre 2022.