Une évolution naturelle face aux défis du jeu vidéo moderne
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“Je suis convaincu que nous pouvons construire une version ouverte du métavers au cours de la prochaine décennie en nous basant sur des normes et des systèmes ouverts, et avec des entreprises qui veulent davantage partager la valeur avec leurs utilisateurs. Vous pourriez avoir un compte dans un jeu, et être capable de jouer dans un autre. Cela créerait une concurrence saine pour tous. C'était l’idée originelle du Web. Mais celle-ci a été détruite à cause de systèmes qui fonctionnent désormais en vase clos”.
Tim Sweeney, CEO d’Epic Games
La plupart des experts vous le diront, le gaming est certainement l’un des secteurs où la blockchain se présente comme une réponse logique à l'évolution des technologies numériques et aux besoins des joueurs. Vitalik Buterin, le cerveau derrière Ethereum, fournit un exemple frappant qui illustre pourquoi ce croisement technologique est plein de promesses.
Il a souvent raconté comment une mauvaise expérience avec le jeu World of Warcraft (WoW) l'a influencé dans sa vision de la “décentralisation”. A l’époque, le jeune russo-canadien jouait assidûment à WoW. Mais, une mise à jour du jeu a supprimé un sort que son personnage utilisait fréquemment. Ce changement, imposé de manière arbitraire par les développeurs de Blizzard, a pas mal contrarié celui qui allait devenir un palier de l’univers crypto.
Avec cet épisode, il réalisa la fragilité d'un système où une autorité centrale détenait un pouvoir absolu sur l'écosystème, avec la capacité de modifier les règles du jour au lendemain sans consultation ni recours pour les utilisateurs. C’est cette expérience, parmi d'autres, qui l'a poussée peu après à créer Ethereum, une plateforme décentralisée où les interventions d'une entité centrale seraient impossibles.
Appliqué au monde du jeu, le principe de décentralisation offre des avantages considérables. Tout d'abord, il redonne aux joueurs un contrôle réel sur leurs objets et leur activité dans le jeu. Dans un jeu blockchain, un objet rare ou un personnage développé appartient véritablement au joueur sous forme de token non fongible (NFT). Contrairement aux objets virtuels traditionnels, ces NFTs peuvent être échangés, vendus ou conservés indépendamment du jeu lui-même.
Ensuite, le gaming blockchain introduit une dimension économique réelle, à la fois pour les utilisateurs et pour les… éditeurs de jeu. Ce n’est pas un hasard si des start-up comme Sorare, Axie Infinity ou Cometh ont déjà réussi à se faire une place dans l’industrie. L’appétit des acteurs traditionnels, comme PMU ou la Française des jeux (FDJ) est également un signal. Sans oublier des géants du gaming traditionnels comme Ubisoft.
Pour eux, c’est un moyen de diversifier leur activité en générant de nouveaux revenus, mais aussi de multiplier des partenariats avec d’autres marques.
Enfin, la décentralisation promet une plus grande pérennité et résilience pour les jeux. Alors que les jeux traditionnels peuvent être modifiés ou fermés par leurs éditeurs, un jeu décentralisé repose sur une communauté et une blockchain, le rendant théoriquement éternel tant que la communauté le soutient.
L’objectif de ce rapport est de vous présenter les opportunités apportées par le Web3, les défis qui pèsent sur les épaules des studios de développement, les meilleures expérimentations, ainsi que les différentes stratégies menées par les géants traditionnels du jeux vidéo.