Tokenization
Comment fonctionne la tokenisation d’un actif réel ?
Un émetteur immobilise l’actif (ex : obligation d’Etat, part de fonds, immeuble) puis crée des smart contracts qui génèrent des tokens correspondant à des parts de cet actif. Les transactions et la détention de ces tokens sont alors enregistrées de manière immuable sur la blockchain, assurant traçabilité et transparence.
Quels sont les principaux risques et mesures de sécurité associés à la tokenisation des RWA ?
La tokenisation des actifs du monde réel présente plusieurs risques potentiels :
- Risque juridique : La qualification juridique des tokens peut varier selon les juridictions, ce qui peut entraîner des incertitudes sur les droits des détenteurs de tokens et les obligations des émetteurs.
- Risque technologique : Les smart contracts utilisés pour la tokenisation peuvent contenir des vulnérabilités, exposant les investisseurs à des risques de piratage ou de dysfonctionnement.
- Risque opérationnel : La gestion des actifs tokenisés nécessite une infrastructure technologique robuste et des processus opérationnels adaptés, ce qui peut représenter un défi pour les institutions financières traditionnelles.Plisio
- Risque de liquidité : Les marchés pour les actifs tokenisés peuvent être moins liquides que les marchés traditionnels, ce qui peut affecter la capacité des investisseurs à acheter ou vendre des tokens rapidement.
Quels sont les cas d’utilisation concrets ?
La tokenisation des actifs du monde réel connaît une expansion rapide, avec des applications concrètes dans divers secteurs :
- Immobilier fractionné : Des plateformes comme Centrifuge permettent de tokeniser des biens immobiliers, offrant ainsi la possibilité à des investisseurs d'acquérir des parts fractionnées de propriétés, rendant l'investissement immobilier plus accessible.
- Financement des entreprises : La tokenisation de créances commerciales, telles que les factures, permet aux entreprises d'accéder à des financements alternatifs en utilisant leurs actifs comme garantie.
- Matières premières : Des actifs tels que l'or, le pétrole et les produits agricoles sont tokenisés pour faciliter leur échange et améliorer la liquidité sur les marchés.
- Obligations et produits financiers : La tokenisation d'obligations et d'autres instruments financiers permet une plus grande transparence, une réduction des coûts de transaction et une accessibilité accrue pour les investisseurs.
Quelle est l’adoption par les institutions traditionnelles ?
L'adoption de la tokenisation des actifs du monde réel par les institutions financières traditionnelles s'accélère, motivée par les avantages en termes de liquidité, de transparence et d'efficacité opérationnelle :
- Engagement des grandes institutions : Des géants financiers tels que BlackRock et JPMorgan investissent massivement dans la tokenisation des actifs, reconnaissant son potentiel pour transformer les marchés financiers.
- Intérêt croissant des investisseurs institutionnels : Une enquête conjointe de Celent et BNY Mellon révèle que 91 % des investisseurs institutionnels sont intéressés par les actifs tokenisés, et 97 % estiment que la tokenisation va révolutionner la gestion d'actifs.
- Prévisions de croissance du marché : Selon des rapports de grandes institutions financières, le marché des actifs tokenisés pourrait dépasser 30 000 milliards de dollars d'ici 2030, soulignant l'ampleur de l'adoption attendue.
Quel cadre réglementaire encadre la tokenisation des RWA ?
La tokenisation des actifs du monde réel est soumise à des réglementations qui varient selon les juridictions. En Europe, le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) établit un cadre juridique pour les crypto-actifs, incluant les tokens représentant des actifs réels. Ce règlement impose des obligations aux émetteurs et aux prestataires de services sur crypto-actifs, telles que l'obtention d'une autorisation, la mise en place de procédures de transparence et la protection des investisseurs.
Les émetteurs doivent également se conformer aux réglementations existantes en matière de services financiers, notamment en ce qui concerne la conservation des actifs, la lutte contre le blanchiment d'argent (AML) et la connaissance du client (KYC). Ces exigences visent à assurer la sécurité juridique et la stabilité financière tout en favorisant l'innovation dans le secteur des actifs numériques.
Quels sont les principaux risques et mesures de sécurité associés à la tokenisation des RWA ?
La tokenisation des actifs du monde réel présente plusieurs risques potentiels :
- Risque juridique : La qualification juridique des tokens peut varier selon les juridictions, ce qui peut entraîner des incertitudes sur les droits des détenteurs de tokens et les obligations des émetteurs.
- Risque technologique : Les smart contracts utilisés pour la tokenisation peuvent contenir des vulnérabilités, exposant les investisseurs à des risques de piratage ou de dysfonctionnement.
- Risque opérationnel : La gestion des actifs tokenisés nécessite une infrastructure technologique robuste et des processus opérationnels adaptés, ce qui peut représenter un défi pour les institutions financières traditionnelles.Plisio
- Risque de liquidité : Les marchés pour les actifs tokenisés peuvent être moins liquides que les marchés traditionnels, ce qui peut affecter la capacité des investisseurs à acheter ou vendre des tokens rapidement.
Qui sont les principaux émetteurs de stablecoins ?
- Tether (USDT)
Émetteur : Tether Limited
Adossé au dollar américain, c’est le stablecoin le plus utilisé en termes de volume de transactions.
Présent sur plusieurs blockchains (Ethereum, Tron, Solana, etc.). - USD Coin (USDC)
Émetteur : Circle
Stablecoin régulé aux États-Unis, avec des réserves en trésorerie et obligations à court terme.
Partenariats solides avec des acteurs bancaires et institutions financières.
Disponible sur Ethereum, Solana, Base, Avalanche, Polygon, etc. - Dai (DAI)
Émetteur : MakerDAO (stablecoin décentralisé)
Collatéralisé par des actifs crypto (ETH, USDC, etc.) dans des smart contracts.
Fonctionne de manière autonome via une DAO. - PayPal USD (PYUSD)
Émetteur : PayPal (via Paxos)
Stablecoin lancé en 2023, adossé au dollar, régulé aux États-Unis.
Conçu pour les paiements et la finance traditionnelle sur Ethereum. - EURC (anciennement EUROC)
Émetteur : Circle
Stablecoin indexé à l’euro. Utilisé pour des paiements transfrontaliers et des cas d’usage en DeFi.
Qui sont les principaux émetteurs de RWA tokenisés ?
- BlackRock USD Institutional Digital Liquidity Fund (BUIDL) sur Ethereum, réservé aux investisseurs qualifiés.
- Franklin OnChain U.S. Government Money Fund sur Stellar et Polygon, géré par Franklin Templeton.
- Ondo Short-Term U.S. Treasuries sur Ethereum, géré par Ondo Finance.
- Matrixdock STBT (Short-Term Treasury Bill Token) sur Ethereum.
- Backed Finance bIB01, bCSPX, etc. sur Ethereum, émis par Backed Finance (Suisse), adossés à des ETF traditionnels.
- SG-Forge obligations et parts de fonds tokenisées sur Ethereum, Polygon et Tezos, émis par Société Générale-FORGE (France), dans un cadre réglementé.
- Spiko Trésorerie Tokenisée sur Ethereum, projet français visant à démocratiser l’accès aux actifs monétaires tokenisés pour les entreprises.
Quels protocoles et plateformes supportent la tokenisation des RWA ?
- Ondo Finance : Spécialisé dans la tokenisation de bons du Trésor américain, offrant des produits comme le OUSG (Ondo Short-Term U.S. Treasuries).
- Maple Finance : Plateforme de prêt décentralisé qui permet la tokenisation de crédits privés, facilitant l'accès au financement pour les entreprises.
- Centrifuge : Permet la tokenisation d'actifs réels tels que les factures et les crédits commerciaux, en les intégrant dans la DeFi via des pools de liquidité.
- Goldfinch : Se concentre sur la fourniture de prêts sans garantie dans les marchés émergents, en tokenisant des actifs de crédit réels.
- TrueFi : Plateforme de prêt décentralisé qui propose des prêts basés sur la réputation, en tokenisant des actifs de crédit.
Sur quelles blockchains les RWA sont-ils principalement émis ?
Les actifs réels tokenisés (RWA) sont déployés sur différentes blockchains, selon les priorités des émetteurs en matière de sécurité, de coûts, de conformité réglementaire ou d'efficacité opérationnelle. Voici les principales blockchains actuellement utilisées :
- Ethereum
Standard de facto pour la tokenisation des RWA, Ethereum bénéficie d’un haut niveau de sécurité, d’une grande liquidité et d’une intégration poussée avec les protocoles DeFi.
Utilisé par : BlackRock (BUIDL Fund), Ondo Finance (OUSG), Matrixdock (STBT), Centrifuge, TrueFi, Maple Finance, Backed Finance, SG-Forge, Spiko. - zkSync (Layer 2 Ethereum)
Solution de couche 2 basée sur des rollups à preuves de validité (ZK-rollups), offrant des frais très réduits et une compatibilité EVM.
Actuellement en phase d’expérimentation ou de déploiement initial pour plusieurs projets DeFi/RWA en quête de scalabilité, rapidité et conformité.
Intéressante pour : les futures applications RWA nécessitant confidentialité, conformité et efficacité transactionnelle. - Stellar
Blockchain conçue pour les paiements internationaux et la finance traditionnelle, avec des frais très faibles et une infrastructure simple.
Utilisé par : Franklin Templeton (Franklin OnChain U.S. Government Money Fund).
Avantageux pour : les institutions financières traditionnelles grâce à sa rapidité et sa facilité d'intégration. - Algorand
Blockchain performante avec finalité rapide et frais négligeables, pensée pour des cas d’usage institutionnels et conformes aux exigences réglementaires.
Utilisé par : divers projets pilotes de tokenisation d’actifs immobiliers, d’obligations ou de produits de microfinance.
Supportée par : Securitize, Instimatch et d’autres plateformes d’émission tokenisée actives dans l’écosystème européen.