TBW #57 : Peur sur les plateformes europĂ©ennes đ±
Retrouvez toutes les informations de la 57Ăšme newsletter Premium de The Big Whale.
Lâengouement pour ces jetons BRC20 a dĂ©marrĂ© il y a quelques semaines grĂące au protocole Ordinals qui permet de marquer numĂ©riquement nâimporte quel satoshi - la plus petite unitĂ© de monnaie de Bitcoin (1 satoshi = 0,00000001 BTC).
Plusieurs séries de jetons BRC20 sont déjà trÚs populaires et la capitalisation totale des BRC20 a dépassé le milliard de dollars !
Preuve que le secteur est encore toutefois assez immature, et que donc la rĂ©volution attendra encore un peu, aucune de ces cryptos nâa vraiment dâutilitĂ©, pour ne pas dire plus đ .
Surtout, la folie autour de ces nouveaux jetons a fait exploser les frais de transactions sur Bitcoin - Ă un niveau record depuis un peu plus de deux ans, ce qui a en partie congestionnĂ© le rĂ©seauâŠ
THE BIG NEWS
Nos Informations exclusives đ„
đ OKX veut se dĂ©velopper en Europe
Est-ce lâeffet MiCA ? Ce qui est sĂ»r, câest que de plus en plus dâacteurs crypto veulent se dĂ©velopper en Europe. Selon nos informations, la plateforme OKX, dĂ©jĂ prĂ©sente Ă Malte depuis 2018, souhaite Ă©tendre ses activitĂ©s dans lâUnion europĂ©enne, et notamment en France đ«đ·.
La plateforme crĂ©Ă©e en 2017 aux Seychelles pourrait installer des bureaux Ă Paris dans les mois qui viennent. âIls travaillent sur cette pisteâ, confirme une source.
En moins de 18 mois, plusieurs poids lourds de lâindustrie comme Binance et Cryptocom ont annoncĂ© leur arrivĂ©e en France. Binance, qui est de loin le plus gros Exchange de la planĂšte, dispose dĂ©jĂ de plus de 100 personnes dans la capitale française.
OKX (anciennement OKEx) est lâune des principales plateformes cryptos de la planĂšte. Selon les chiffres de CoinMarketCap, elle se situe dans le Top 10 mondial des exchanges en termes de volumes.
OKX est dĂ©jĂ bien prĂ©sente en Asie - la plateforme vient dâobtenir une licence Ă Hong Kong - ainsi quâen AmĂ©rique et au Moyen-Orient oĂč elle dispose dâun bureau au Bahamas et Ă Dubai. Et peut-ĂȘtre donc bientĂŽt Ă Paris.
The Big Whale lance sa cartographie de lâĂ©cosystĂšme europĂ©en
Tous les projets europĂ©ens qui le souhaitent peuvent renseigner leurs informations et figurer dans âThe Oceanâ.
Chaque projet intĂ©grĂ© au sein de cette cartographie aura la possibilitĂ©, aprĂšs le vote des 300 abonnĂ©s fondateurs de The Big Whale â€ïž, de :
đ Pitcher le projet auprĂšs de la communautĂ© de The Big Whale (20.000 membres)
đ Ătre visible (avec une fiche) au sein dâun espace dĂ©diĂ© dans The Big Whale
Le questionnaire est disponible en cliquant ici, et ne prend que quelques minutes. đ
THE BIG REPORT
Plateformes crypto : y a-t-il de la place pour tout le monde en Europe ?
Par Grégory Raymond (à Paris)
En quelques annĂ©es, le nombre dâapplications et dâExchanges crypto a explosĂ© en Europe. Si certains dâentre eux vont rĂ©ussir Ă se dĂ©velopper, tous ne survivront pas notamment Ă cause du manque de maturitĂ© du marchĂ©. En coulisses, les manoeuvres ont dĂ©jĂ commencĂ© pour des rachats.
Sâil y a bien un domaine crypto dans lequel lâEurope ne manque pas de reprĂ©sentants, câest bien celui des plateformes. Rien quâen France, qui dĂ©tient le record continental, on en compte une bonne cinquantaine, dont prĂšs de 30 enregistrĂ©es auprĂšs de lâAutoritĂ© des marchĂ©s financiers (AMF). âCâest beaucoup trop par rapport Ă la taille du marchĂ©â, souffle un entrepreneur du secteur.
ConfrontĂ©es Ă la baisse des cours depuis plus dâun an, la plupart des plateformes europĂ©ennes, et notamment en France, ont enregistrĂ© une importante chute de leur activitĂ© đ. Elles comptent leurs sous (enfin ce quâil en reste) et certaines envisagent le pire, alors que pour la plupart elles n'ont mĂȘme pas trois ans d'existence.
âBeaucoup d'applications vont finir au tapis, ce nâest quâune question de tempsâ, anticipe RĂ©da Berrehili (*), le patron de Klub, une plateforme privĂ©e dâinvestissement. âLa plupart ont conçu leur modĂšle Ă©conomique lors du bull market de 2020-2021 avec des revenus conditionnĂ©s Ă du volume. Lorsque le marchĂ© se retourne, il nây a plus volumes, et donc pas de revenusâ, juge-t-il.
Lâautre grand problĂšme, câest que beaucoup de ces start-up europĂ©ennes se ressemblent đ .
Elles proposent peu ou prou le mĂȘme service : de lâachat et de la vente de cryptos, et pas beaucoup plus. Parfois elles offrent aussi des solutions de rendement (staking ou lending), mais la diffĂ©renciation nâest pas suffisamment importante.
âNous avons tous nos petites diffĂ©rences, mais nous visons souvent les mĂȘmes clients, et il y a un embouteillage dâoffresâ, concĂšde François-Julien Alcaraz, cofondateur de lâapplication dâinvestissement CryptoSimple.
La start-up tricolore a rĂ©cemment annoncĂ© une levĂ©e de fonds dâun million dâeuros, mais plusieurs experts du secteur nâhĂ©sitent pas Ă Ă©voquer une situation financiĂšre âfragileâ. François-Julien Alcaraz admet que la situation nâest pas facile, mais estime quâil nâest pas le seul dans ce cas. â80% des entreprises sont actuellement en difficultĂ©â, dĂ©clare le patron de la start-up marseillaise.
Les prochains mois seront clé pour CryptoSimple, qui réfléchit à viser une clientÚle plus professionnelle.
Parmi les entreprises en difficulté, les noms de Mon Livret C et Yuzu reviennent aussi réguliÚrement dans la bouche des bons investisseurs.
Le premier a Ă©tĂ© contraint de faire pivoter son activitĂ© pour devenir un intermĂ©diaire pour des distributeurs (FinTech, gestionnaires de patrimoine, etc.) alors quâil visait initialement les particuliers. âLa question de notre survie a un temps Ă©tĂ© sur la table, mais nous allons mieux depuis que nous avons fait Ă©voluer notre positionnementâ, indique son directeur gĂ©nĂ©ral Mathieu Charret.
Mon Livret C compte actuellement moins de 100 clients, certes âtrĂšs fortunĂ©sâ, mais lâentreprise lancĂ©e en juin 2022 nâest pas encore rentable.
Du cÎté de Yuzu, lancé en octobre 2022 et qui compte moins de 1000 utilisateurs particuliers, tout repose sur les épaules de son fondateur Clément Coeurdeuil.
LâĂ©quipe initiale est dĂ©jĂ passĂ©e de 10 Ă 5 personnes, un associĂ© est parti et lâapplication entend dĂ©sormais proposer des conseils pour âinvestir au bon momentâ. Avec quelle visibilitĂ© sur les prochains mois ? âCela dĂ©pend de moi, jâai assez de fonds personnels pour alimenter lâentreprise jusquâĂ fin 2024â, assure ClĂ©ment Coeurdeuil.
Ces start-up souffrent notamment de leur lancement en pleine pĂ©riode de baisse des marchĂ©s. Reste que les nouveaux venus ne sont pas les seuls Ă tirer la langue đ°.
âDe nombreuses sociĂ©tĂ©s sont sur la selletteâ, souffle un avocat qui a eu accĂšs aux comptes de certaines dâentre elles. âBeaucoup donnent publiquement lâimpression dâaller bien, alors que ce nâest pas du tout le cas. Plusieurs PSAN français qui ont des fonds bloquĂ©s dans FTX et dans dâautres sociĂ©tĂ©s nâont toujours pas informĂ© leurs clientsâ, lĂąche-t-il.
Est-ce que de nombreux PSAN seraient dans lâincapacitĂ© de rĂ©pondre Ă la demande de leurs clients si ceux-ci voulaient retirer tous leurs fonds ? âAssurĂ©mentâ, prĂ©cise cette source.
Bitstack et Swissborg, lâoasis au milieu du dĂ©sert
Au milieu du dĂ©sert, plusieurs acteurs comme Bitstack đ«đ· semblent toutefois se dĂ©tacher.
La start-up, qui a adoptĂ© un positionnement 100% Bitcoin, permet dâinvestir dans le bitcoin via des achats programmĂ©s rĂ©currents ou en arrondissant Ă lâeuro supĂ©rieur tous les mouvements qui passent par le compte bancaire des clients.
Bitstack, qui sâoccupe de la conservation des bitcoins, revendique une croissance mensuelle de ses utilisateurs de 20% depuis trois mois. Elle compte 30.000 clients aprĂšs une petite annĂ©e dâexistence. âSelon les bruits de marchĂ© que jâai, je crois que nous sommes les seuls Ă avoir autant de tractionâ, tĂ©moigne son cofondateur Alexandre Roubaud.
âGlobalement, toutes les entreprises qui se sont lancĂ©es lors des trois derniĂšres annĂ©es et dont lâoffre nâa pas encore rencontrĂ© leur public ont de fortes chances de disparaĂźtre, Ă moins dâavoir le cash pour tenir, mais câest trĂšs compliquĂ© de lever des fonds en ce momentâ, prĂ©cise-t-il.
Ă part lorsquâon dispose dâune forte notoriĂ©tĂ© ou que lâon peut prĂ©senter une activitĂ© rayonnante aux investisseurs⊠Bitstack vient justement dâannoncer une levĂ©e de fonds de 2 millions dâeuros dans laquelle a participĂ© le prestigieux accĂ©lĂ©rateur de start-up californien Y Combinator đ.
âLes investisseurs apprĂ©cient ce type de business car cela permet dâassurer une certaine prĂ©visibilitĂ© des revenus, alors quâun courtier traditionnel sâexpose Ă une chute brutale de son activitĂ© lors dâun retournement de marchĂ©â, analyse Julien Henrot-Dias, CEO de la plateforme Deskoin (12.000 clients et aussi en pointe sur lâachat rĂ©current de cryptos).
Son concurrent StackinSat, Ă©galement positionnĂ© sur le 100% Bitcoin, mais rĂ©servĂ© Ă une clientĂšle plus experte (et donc plus rĂ©duite aussi), peine un peu de son cĂŽtĂ© Ă lever de lâargent. Elle chercherait entre 5 et 10 millions dâeuros et devrait se tourner vers sa communautĂ© dâutilisateurs en raison de la frilositĂ© des fonds de capital-risque.
StackinSat espÚre ainsi reproduire le succÚs de Swissborg qui a récolté 23 millions de dollars début avril auprÚs de 16.660 personnes (en échange de 9,53% de son capital).
âCette opĂ©ration est une rĂ©ussite et beaucoup aimeraient sâen inspirer, mais tout le monde ne sâappelle pas Swissborg et ne peut sâappuyer sur une communautĂ© aussi forteâ, indique un bon connaisseur du secteur. Cette derniĂšre dĂ©clare avoir 720.000 utilisateurs, dont 400.000 avec des euros ou des cryptos sur leur compte.
âLe marchĂ© est titanesque, nous avons une croissance linĂ©aire, donc je suis trĂšs confiant dans l'avenirâ, assure Jonathan Herscovici, cofondateur de StackinSat.
Les gros serrent les dents et se reposent sur leur expérience
Du cĂŽtĂ© des âgrosâ acteurs, la situation nâest pas beaucoup plus simple. Mais les structures comme Coinhouse sont bien capitalisĂ©es. Cette derniĂšre a levĂ© 40 millions dâeuros au printemps 2022. Cela lui a permis dâabsorber le choc FTX-Genesis, en dĂ©pit du gel de prĂšs de 15 millions de dollars de ses actifs dans ces structures.
âMĂȘme si je ne le souhaite pas, je pense que beaucoup de start-up disparaĂźtront et quâil ne restera quâune poignĂ©e dâacteurs Ă la finâ, indique son CEO Nicolas Louvet (lire son interview publiĂ©e en dĂ©but d'annĂ©e).
Dont Coinhouse ? âNotre anciennetĂ© (2014, ndlr) et notre lien historique avec Ledger nous offrent une forte notoriĂ©tĂ© Ă laquelle il faut ajouter le sĂ©rieux de notre travailâ, juge-t-il.
âLa clĂ© de notre succĂšs, câest aussi lâaccompagnement personnalisĂ© de nos clients particuliers et entreprises. Il est trĂšs rare de proposer des conseillers (disponibles au tĂ©lĂ©phone, ndlr) dans le secteur des cryptosâ, insiste le patron français.
Selon nos informations, Coinhouse, qui compte un peu plus de 100 salariés, a néanmoins allégé sa masse salariale ces derniers mois en se séparant de plusieurs collaborateurs.
Pour le patron dâune start-up en difficultĂ©, âtout le monde a rĂ©duit la taille des Ă©quipes, la conjoncture Ă©conomique est trĂšs mauvaise, il sâagit maintenant de survivre en espĂ©rant que les beaux jours reviennentâ.
Tous les yeux sont ainsi rivĂ©s vers lâhypothĂ©tique reprise du Bull Market que certains espĂšrent pour la fin de lâannĂ©e 2023, soit quelques mois avant le âhalvingâ, un Ă©vĂ©nement qui se produit tous les quatre ans et lors duquel lâĂ©mission monĂ©taire du bitcoin est divisĂ©e par deux, contribuant Ă la rarĂ©faction de lâoffre et donc Ă la hausse des prix đĄ.
Sauf quâil nây a aucune assurance que le scĂ©nario va se reproduire⊠âIl est insensĂ© de miser seulement sur le Bull Market pour quâune start-up fonctionneâ, persifle un consultant. âCela montre que certains entrepreneurs cryptos se sont lancĂ©s avec une mĂ©connaissance totale du marchĂ©â, insiste-t-il.
Ă ce compte-lĂ , lâexpĂ©rience peut aider. Paymium, autre grand acteur historique (2011), assure ĂȘtre en bonne position pour survivre Ă cet âhiver de la cryptoâ.
âNous avons dĂ©jĂ traversĂ© plusieurs crises et effondrements des marchĂ©s, ce nâest pas nouveau pour nousâ, rembobine son CEO Pierre Noizat (lire son interview). âNous sommes prĂȘts Ă encaisser ce genre de choc. Alors que la plupart des entreprises du secteur ont Ă©tĂ© impactĂ©es et ont rĂ©duit leurs effectifs, nous avons continuĂ© Ă investirâ, insiste-t-il.
Le double effet Kiss Cool de la âcrypto nationâ
En plus des conditions de marché, certains acteurs pointent les conséquences indirectes de la régulation crypto avant-gardiste de la France pour expliquer leurs maux.
Son cadre rĂ©glementaire (lâun des premiers dans le monde) a engendrĂ© la crĂ©ation de trĂšs nombreuses entreprises, plus que nâimporte oĂč ailleurs en Europe, ce qui a crĂ©Ă© un embouteillage local. Sans compter que les gros acteurs internationaux, comme Binance ou Cryptocom, ont Ă©galement choisi la France pour sâimplanter sur le continent.
RĂ©sultat, la concurrence y est particuliĂšrement intense. Trois solutions sâoffrent alors aux start-up en difficultĂ© : trouver des nouveaux financements (sauf que le capital-risque est Ă lâarrĂȘt), pivoter en changeant de modĂšle ou⊠envisager un rachat.
Une banque et Kraken trÚs intéressés par un PSAN
âAujourdâhui il y a beaucoup dâapplications et de plateformes qui dĂ©veloppent leur tech et espĂšrent bien se revendre grĂące Ă leurs licences et Ă leur PSANâ, indique Ădouard Daunizeau, CEO de SavingBlocks, un robot advisor crypto basĂ© Ă Londres. âLâune des fortes probabilitĂ©s, câest que des acteurs de taille moyenne rachĂštent des entreprises plus petites Ă lâagonieâ, ajoute un avocat.
Selon nos informations, un acteur bancaire traditionnel Ă©pluche actuellement les dossiers dâau moins 5 entreprises enregistrĂ©es PSAN auprĂšs de lâAutoritĂ© des marchĂ©s financiers (AMF). On en reparlera trĂšs bientĂŽt dans The Big Whale đ.
Signe quâil pourrait se passer des choses sur le marchĂ©, toujours selon nos informations, la plateforme dâĂ©change amĂ©ricaine Kraken, qui est lâun des leaders mondiaux du secteur, a sondĂ© des acteurs tricolores dans le but dâun rachat. âIls souhaitent se positionner sur le marchĂ© françaisâ, affirme un patron qui a refusĂ© une offre du gĂ©ant.
Actuellement, Kraken est accessible pour les EuropĂ©ens, mais lâentreprise a lâinterdiction formelle de les dĂ©marcher commercialement (avec de la publicitĂ© par exemple). Surtout, la plateforme ne pourra plus viser le marchĂ© europĂ©en sans PSAN Ă partir de 2025, date de lâentrĂ©e en vigueur de MiCA, le rĂšglement europĂ©en qui va encadrer le secteur des cryptos.
âLâobtention du PSAN a Ă©tĂ© durcie ces derniers mois, du coup câest beaucoup plus simple dâacquĂ©rir un petit acteur qui en est dĂ©jĂ titulaireâ, indique le patron dâune start-up qui confirme lâintĂ©rĂȘt de Kraken đ.
Attention toutefois : racheter un PSAN ne permettrait pas Ă Kraken dâen bĂ©nĂ©ficier automatiquement. Lâentreprise devrait passer devant lâAMF afin de faire valider la nouvelle structure. Elle suivrait ainsi lâexemple de lâamĂ©ricain Voyager qui avait absorbĂ© LGO en octobre 2020.
âUn rachat nâinterrompt pas lâactivitĂ©, câest donc trĂšs intĂ©ressant pour lâacquĂ©reurâ, rappelle William OâRorke, avocat associĂ© au cabinet ORWL, spĂ©cialisĂ© dans les technologies de rupture. âQue l'AMF mette 2 semaines ou 4 mois pour traiter la demande, ce nâest pas un problĂšme sâil y a une continuitĂ© de lâactivitĂ©â, insiste-t-il.
DĂšs lors, câest un jeu de poker menteur qui sâengage pour fixer le prix đ¶. Lâune des cibles de Kraken indique avoir reçu une offre dâenviron 50 euros par client ayant fourni ses informations personnelles (KYC). Cela peut sembler peu, mais les entreprises qui souhaitent se vendre ne sont pas en position de force.
Si une sociĂ©tĂ© souhaite se vendre Ă un acteur Ă la recherche dâun enregistrement PSAN, il faudra de toute façon faire vite. Chaque mois qui passe fait baisser la valeur de cet actif rĂ©glementaire car celui-ci devra ĂȘtre remplacĂ© mi-2026 au plus tard par un agrĂ©ment PSAN (beaucoup plus difficile et coĂ»teux Ă obtenir).
âCâest prĂ©cisĂ©ment pour cette raison que je ne pense pas que lâenregistrement PSAN soit un actif si valorisable que cela pour une start-up qui souhaiterait se vendreâ, juge Nicolas Louvet de Coinhouse.
Dans tous les cas, pour une grande majorité de PSAN, le temps est compté.
* RĂ©da Berrehili est actionnaire minoritaire Ă titre individuel de The Big Whale
THE BIG FOCUS
Bermudes, Ăles Vierges britanniques⊠Pourquoi les entreprises crypto continuent dây aller
Par Raphaël Bloch (à Paris)
En dĂ©pit de leur âmauvaiseâ image, certaines juridictions suscitent toujours autant dâintĂ©rĂȘt. La fiscalitĂ©, et surtout la flexibilitĂ© rĂ©glementaire, y sont pour beaucoup.
La suite est disponible sur le site de The Big Whale đł.
Cette Ă©dition a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e avec â€ïž par RaphaĂ«l Bloch et GrĂ©gory Raymond. The Big Whale est un mĂ©dia libre et indĂ©pendant. En nous soutenant, vous participez Ă son dĂ©veloppement.
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Avant dâinvestir dans un produit, lâinvestisseur doit comprendre entiĂšrement les risques et consulter ses propres conseillers juridiques, fiscaux, financiers et comptables.